
13 février 2024
La directive NIS2 vise à renforcer la cybersécurité des entreprises dans l’UE en élargissant son champ d’application et en imposant des obligations plus strictes, avec une transposition nationale pour la France prévue dès que les textes seront (loi, décrets, arrêtés) par l'Assemblée nationale ;
En France, entre 15 000 et 18 000 entreprises seront concernées, classifiées en entités essentielles (EE) ou importantes (EI), avec des obligations spécifiques selon leur classification, notamment en matière de gestion des risques et de signalement des incidents ;
Les entreprises non conformes risquent des sanctions financières importantes, jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires mondial pour les EE. Orange Cyberdefense propose un accompagnement de bout en bout pour contribuer à la mise en conformité des entreprises régulées.
Les délais pour respecter la mise en conformité de directive NIS2 approchent pour les entreprises françaises. Cet article vous résume les étapes importantes à venir : le cadre réglementaire, la transposition nationale, la classification des entités, les secteurs concernés, ainsi que les sanctions en cas de non-conformité. Découvrez comment Orange Cyberdefense peut aider les entreprises françaises à renforcer leur résilience.
La directive NIS2 (UE 2022/2555), adoptée le 14 décembre 2022 par le Parlement européen, vise à renforcer la résilience des acteurs économiques au sein de l’Union et à uniformiser leurs niveaux de cybersécurité. Elle étend le champ d’application de la précédente directive NIS, qui ciblait principalement les Opérateurs de Services Essentiels (OSE) dans des secteurs clés comme l’énergie, les transports ou la santé, ainsi que les fournisseurs de services numériques. NIS2 couvre désormais davantage de secteurs : services postaux, gestion des déchets, produits chimiques, agroalimentaire, recherche(1), ainsi que les fournisseurs numériques. Elle prévoit aussi des obligations renforcées et des sanctions plus dissuasives en cas de non-conformité.
En France, la transposition de NIS2 concerne entre 15 000 et 18 000 entreprises(2), réparties en deux catégories : entités essentielles (EE) et importantes (EI). Ce projet de loi sera voté par l’Assemblée nationale dès que le gouvernement sera constitué, pour une mise en application prévue début 2026.
L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a défini 20 objectifs stratégiques pour encadrer cette transposition, qui devrait connaître peu de modifications par rapport à la version de juillet 2024.
Les entreprises concernées auront trois ans pour se conformer, et devront effectuer notamment :
⦁ leur déclaration en ligne via « MonEspaceNIS2 » (en phase Bêta) ;
⦁ le respect des obligations en gestion des risques, mesures juridiques, techniques et organisationnelles ;
⦁ le signalement obligatoire de tout incident majeur à l’ANSSI(4).
Passé ce délai, les entreprises feront l’objet de contrôles via l’ANSSI. Des sanctions financières et organisationnelles seront prévues pour celles qui ne seraient pas en conformité au regard de cette nouvelle directive.
Le niveau d’obligations des entreprises pour entrer en conformité et renforcer leur résilience en matière de cybersécurité peuvent varier en fonction de leur statut. Les entreprises régulées par la directive NIS2 sont en effet classifiées en deux catégories. Les Entités Essentielles (EE) d’une part et les entités importantes (EI) d’une autre. A la différence de NIS1, qui classait les OSE en fonction du secteur d’activité, NIS2 tient compte de la taille et du chiffre d’affaires de l’entreprise. Cette catégorisation est donc établie en fonction du degré de criticité, de taille et de chiffre d'affaires pour les entreprises régulées.
Une fois le projet de loi entré en vigueur, il incombera aux entreprises françaises d’effectuer les démarches auprès de l’ANSSI pour savoir si elles sont concernées par la directive, et le cas échéant connaître leur classification et les obligations qui les engagent. Voici pour rappel une définition des entités importantes et des entités essentielles.
Parmi les 18 secteurs d’activité critiques des entreprises régulées, on trouve :
Selon Yann Lonlas, Consultant en cybersécurité chez Orange Cyberdefense, le référentiel NIS2 en France est plus léger pour les EI que pour les EE. Les principales actions pour les EE concernent :
Les obligations pour les EI représentent environ 60 % de celles des EE.
Une cyberattaque coûte en moyenne 466 000 euros à une PME française et peut représenter jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires (XXX).
« Si la mise en conformité représente un coût de sécurisation, ce n’est rien comparé au coût de reconstruction d’un système d'information (SI) après une attaque qui est en moyenne dix fois supérieur à celui de la prévention et peut varier selon l’infrastructure et le secteur d'activité des clients » précise Yann Lonlas.
Il faut également bien avoir en tête les sanctions en cas de manquement sont sévères : les amendes pourront atteindre 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires mondial pour les EE, et 7 millions d’euros ou 1,4 % pour les EI. Les dirigeants peuvent également faire face à des poursuites judiciaires et des interdictions d’exercé un poste similaire.
Même si le référentiel NIS2 n’est pas encore totalement stabilisé, il est possible d’anticiper sa mise en conformité dès aujourd’hui.
Orange Cyberdefense propose un accompagnement complet, allant du conseil à l’audit, en passant par la mise en œuvre d’outils de cybersécurité. Nos experts interviennent sur l’analyse des risques, la mise à jour des systèmes, la surveillance et la détection des incidents, pour assurer la conformité et renforcer la résilience de votre organisation.
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