« Communiquer en toute sécurité », voici la ligne de conduite de Viber

Face aux nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp, de nombreuses applications de messagerie font surface, prônant la confidentialité et la sécurité des données.  

En effet, début janvier, WhatsApp annonçait se rapprocher de sa maison mère Facebook, en lui transmettant davantage d’informations par l’intermédiaire d’une base de données commune.  

Mécontents, les utilisateurs se sont tournés vers de nouvelles applications de messagerie instantanée, leur garantissant un plus grand respect de leur vie privée. Parmi celles-ci, une application ancienne de dix ans : Viber.  

Viber : garantir la sécurité des données des utilisateurs

Viber voit le jour en 2010 grâce à l’entrepreneur israélien Talmon Marco, ancien directeur informatique des forces de défense israéliennes dans les années 1990. Dès sa création, cette application de messagerie instantanée n’a qu’un objectif : assurer des échanges sécurisés en protégeant les données des utilisateurs.  

Durant quatre années consécutives, Talmon Marco et ses équipes cherchent à développer la notoriété de la société. Mais ce n’est qu’en 2014 que celle-ci connaît un réel succès. Viber est en effet rachetée par l’entreprise japonaise de services Internet, Rakuten.  

Et cette ascension ne s’arrête pas là puisque trois ans plus tard, 2017 se présente comme l’année du renouveau pour la société. Le français Djamel Agoua est d’abord nommé à la tête de Viber Media, afin de s’occuper du service spécialisé dans la publicité mobile. Quelques mois suivant cette nomination, Viber change de nom et de logo et devient officiellement « Rakuten Viber ».  

Pour couronner cette année de changements, Djamel Agoua annonce les nouveaux objectifs de la société lors d’un communiqué à la presse économique israélienne. Recensant à l’époque 260 millions d’usagers, l’objectif est alors d’atteindre 2 milliards d’utilisateurs en 2020.1 

Un chiffre ambitieux qui ne sera pourtant jamais atteint. En 2019, Viber ne recense  ”que” 400 millions d’utilisateurs2, et ce, principalement dans les pays de l’Est. L’application reste en effet très peu utilisée en France où le géant de la messagerie WhatsApp domine le marché.  

Djamel Agoua ne se décourage pas pour autant et garde confiance dans le potentiel de sa société. Celui-ci misant sur les principes de son entreprise qui ne sont autres que la haute protection des données, afin de conquérir le marché.  

Deux ans plus tard, la polémique suscitée par WhatsApp pourrait permettre à l’application de messagerie d’augmenter sa visibilité auprès de nouveaux utilisateurs et de leur faire découvrir son système très sécurisé. Prônant le respect de la vie privée, l’application chiffre en effet l’intégralité des échanges et des appels.  

Lors de la création du compte, des informations de base sont collectées afin d’assurer le bon fonctionnement de l’application. Nom, e-mail, date de naissance, âge, numéro de téléphone, et si nécessaire, données de facturation, sont les seules informations requises au moment de l’inscription.  

D’autres données peuvent être par la suite collectées mais celles-ci elles restent facultatives et sont fournies par l’utilisateur si celui-ci souhaite compléter son profil. Informer les autres utilisateurs de sa date d’anniversaire ou autoriser l’accès au carnet d’adresse sont des exemples d’options.  

Attention cependant :  il suffit par exemple de se connecter via les réseaux sociaux pour que Viber ait accès à un certain nombre de données personnelles, comme l’indique sa politique de confidentialité  : « Si vous vous connectez à votre compte Viber par l’entremise de sites de réseaux sociaux tiers comme VK, vous acceptez de nous donner un accès continu à vos informations personnelles sur ces sites (p. ex., votre profil public, liste d’amis, comptes que vous suivez ou qui vous suivent, votre adresse e-mail, date de naissance, historique professionnel et scolaire, intérêts, ville actuelle et visualisation de vidéos). Certaines informations vous concernant et stockées sur les sites de réseaux sociaux peuvent nous parvenir si les utilisateurs de ces sites nous donnent accès à leurs profils et si vous êtes l’un de leurs amis ou connexions, selon vos paramètres sur ces sites ». 

La sécurité étant l’objectif principal de Viber, de nombreuses techniques de protection sont utilisées. Pare-feu, chiffrement des échanges, contrôles renforcés lors de l’accès physique aux centres de données… sont autant de solutions qui permettent d’assurer une protection maximale des informations.  

Les messages et appels étant chiffrés de bout-en-bout, aucun échange ne peut être lu et écouté. De plus, les messages ne sont pas stockés sur des serveurs mais directement supprimés une fois le message délivré.  

Si le message n’est pas ouvert pour une raison ou une autre, il reste conservé dans la base de données pour une durée de 2 semaines maximum, après quoi, il est supprimé. 

Selon la politique de confidentialité de Viber, « vos données sont en sécurité avec nous, mais nous partageons vos informations personnelles avec des tiers en lesquelles nous avons confiance afin de vous apporter nos services ».  

Les informations sont ainsi transmises à la famille de sociétés Viber dont la société mère Rakuten. De plus, les informations peuvent être partagées à des tiers qui assurent le bon fonctionnement de l’application notamment pour déceler des activités illicites, spams…  

Aussi, l’application partage les données à des fins marketing comme l’indique sa politique de confidentialité : « Nous utilisons vos informations aux fins suivantes (…) personnaliser votre expérience par la fourniture de contenus (comme les jeux) sur le Service, y compris la publicité ciblée de services Viber et d’autres services tiers qui à notre avis sont susceptibles de présenter un intérêt pour vous ».  

En annonçant ses nouvelles conditions d’utilisation, WhatsApp a mis en lumières ses concurrents qui tentent désormais de se démarquer.  

Si Viber semble mettre en avant une cybersécurité forte et un partage limité des données, l’application admet tout de même les envoyer à des publicitaires sans consentement des utilisateurs et sans que l’utilisateur puisse utiliser le service sans s’y opposer comme le montre sa politique de confidentialité : « Il est important que vous compreniez qu’en utilisant nos Services, vous nous donnez votre consentement pour recueillir, utiliser, divulguer ou conserver vos informations personnelles et autres renseignements néanmoins nous ne lirons ou n’écouterons jamais le contenu que vous partagez en privé. Vous pouvez être sûr que nous utiliserons vos informations uniquement comme décrit dans cette politique ». 

Un modèle qui se rapproche de celui des géants du secteur…  

Signal ou encore Telegram, découvrez ces applications de messagerie qui comme Viber, sont au centre des téléchargements, en cliquant ici.